De retour de Rome !

C’est bien connu, tous les chemins mènent à Rome… et j’ai bien conscience d’avoir découvert une destination exceptionnelle, fait un voyage touristique et spirituel hors du commun, remonté en cinq jours quelques millénaires d’histoire et de culture : Roma, che bella città !

A l’heure du retour, c’est dans un flou harmonieux que je revois défiler les différentes facettes de la «ville éternelle»: la Rome Antique des historiens et des empereurs, la Rome artistique, peinte, sculptée, chantée par les plus grands Maîtres, la Rome sainte, chrétienne, universellement connue et priée.

Ma première impression est celle d’avoir découvert un musée à ciel ouvert : le Colisée, le Palatin, le Forum romain, le Capitole, les temples et tout ce qui reste de l’architecture romaine. Ce sont de précieux vestiges qui témoignent d’un passé grandiose.

Je suis également frappée par le nombre impressionnant d’édifices religieux : les églises et basiliques, plus rutilantes et enluminées les unes que les autres, chargées de peintures du sol au plafond, ne laissent pas un centimètre de répit à nos yeux éblouis. Elles font l’attraction des touristes, le gagne-pain des guides et des boutiques de souvenirs mais découragent les moindres tentatives de signe de croix. Et chose étrange, malgré les nombreuses expositions de piété qui ornent l’intérieur, la foi y semble presque absente…

Ici, nos yeux sont émerveillés par les musées, les œuvres de Michel-Ange, de Raphaël ou du Caravage, par le colossal Panthéon, par les monuments à la gloire des illustres guerriers italiens (Marc-Aurèle, Victor-Emmanuel II …).Ailleurs, ce sont des piazze (places) pavées à l’ancienne, des colonnes, des fontaines, des statues simples ou baroques qui trônent ici et là. A la tombée du jour, les Romains aiment se rassembler sur ces lieux romantiques pour se détendre et y palabrer. Une gelato (glace, à l’italienne bien sûr) finit alors d’en faire un instant magique !

Si tous ces paysages romains cohabitent avec harmonie, la visite la plus émouvante, celle qui vous prend aux tripes, reste celle du Vatican (place et basilique St Pierre, musée du Vatican, chapelle Sixtine). Là s’incarne toute une symbolique chrétienne.

La messe dominicale, qui vit la béatification de Paul VI, rassembla quelques 70 000 personnes, de pays, d’âges et de sensibilités différentes. Un souffle pourtant unique, vécu tantôt dans un recueillement quasi monacal, tantôt dans une joie exprimée, tantôt dans une prière récitée. 2H15 de messe célébrée par notre pape François, toute en latin, ça se mérite !

Oui, ce fut un beau moment de vie, un acte de foi, une communion de cœur avec des êtres chers, et au lendemain du synode sur la famille, un formidable message d’espérance pour l’avenir de l’église. A vivre sans modération… Grazie mille, papa Francesco !

Chantal Garez