Le fonctionnement de la Curie romaine

03-18_Benoit-XVI-et-la-Curie-romaine.jpgComme tous les chefs d'Etat, le pape dispose d'un gouvernement : la Curie. Héritant de siècles de traditions, celle-ci est un organisme complexe.  

 

Comment le pape gouverne-t-il la Curie ?

"Sur la pointe des pieds", répondait, avec son grand sourire, Jean-Paul Ier.

La Curie romaine est une organisation administrative complexe, produit d’un empilement historique de siècles de traditions et qu’il n’est pas facile de gérer aujourd’hui.


1/ Elle est composée de deux sections :

-les affaires générales, qui comprend huit divisions linguistiques, par où passe tout le courrier et où se font des traductions et des notes de synthèse ;

-et les relations avec les États, en charge de la diplomatie du Saint-Siège.

Cette véritable plaque tournante de la Curie est dirigée par un cardinal secrétaire d’État, sorte de "premier ministre" du pape.
Pour le gouvernement de l’Église proprement dit, le pape s’appuie sur cette Secrétairerie d’État, dont le rôle s’est considérablement accru au XXe siècle.


2/ Elle est composée de dicastères (Congrégations, Conseils pontificaux, Tribunaux…), dont le pape nomme les préfets ou présidents. Comme des ministères, chacun a des attributions spécifiques, pour lesquelles il dispose d’un pouvoir administratif : la liturgie pour la Congrégation pour le culte divin, décrets de béatification ou canonisation pour celle des causes des saints, etc.

Ce peut être un rôle de conseil, comme la nomination des évêques, faite par le pape mais préparé par la Congrégation pour les évêques. Un même document peut être relu par plusieurs dicastères, particulièrement par la Congrégation pour la doctrine de la foi, ce qui explique la lenteur de certaines publications.

 

En réalité, loin de former un bloc monolithique, la Curie présente une réalité complexe. Universalité de l’Église oblige, elle est composée de diverses nationalités, même si l’Italie domine, et de tendance et courants souvent différents, voire opposés, avec lesquels le pape doit compter. De plus, un nouveau pape ne vient pas avec sa propre équipe, comme dans les démocraties actuelles. Il est rare qu’il se sépare de collaborateurs n’ayant pas atteint l’âge de la retraite (75 ans) : Benoît XVI l’a fait pour Mgr Fitzgerald, en charge du dialogue interreligieux sous Jean-Paul II, et le cardinal Sepe, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, nommé à Naples, mais la pratique est plutôt la continuité.

 

Isabelle de Gaulmyn pour le journal La Croix


 

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