La famille, patrimoine de l’humanité

Icone-de-la-Sainte-Famille.jpgLa 7e rencontre mondiale des familles s'est achevée le 3 juin, à Milan, lors d'une messe présidée par Benoît VXI qui a rassemblé plus d'un million de personnes. Il a rappelé le rôle fondamental de la famille pour la société dans un contexte de crise.
 
« Benedetto ! Benedetto ! » C’est par une standing ovation de plus d’un million de fidèles – 850 000 venus de 154 pays selon la police- que s’est achevée la messe célébrée par Benoît XVI, point d’orgue de la 7e rencontre mondiale des familles à Milan, organisée tous les trois ans par le Conseil pontifical pour la famille.

La famille, « patrimoine principal de l'humanité »
« Votre vocation n’est pas facile à vivre, spécialement aujourd’hui, a reconnu le Pape dans son homélie finale, mais celle de l’amour est une réalité merveilleuse, elle est l’unique force qui peut vraiment transformer le monde. » Il a rappelé aux familles la nécessité de toujours privilégier « la logique de l’être par rapport à celle de l’avoir : la première construit, la deuxième finit par détruire. » Jeunes parents slovènes de 29 ans, Jernej et Katarina approuvent : « Nous vivons dans un pays de moins en moins pratiquant, de plus en plus libertaire et matérialiste. C'est difficile d'élever nos enfants dans la foi et leur transmettre nos valeurs. Cela repose beaucoup sur le couple et sur sa capacité à garder son amour vivant, sur ce lien indéfectible sur lequel nos enfants pourront s'appuyer dans la vie ».
Alors que le modèle même de la famille est remis en cause, Benoît XVI a redit l'importance pour le monde et la société de la famille « fondée sur le mariage entre l'homme et la femme ». Un discours rétrogade sur la famille ? Venu accompagner avec cinq autres évêques, la (petite) délégation de 1000 Français, le cardinal Barbarin a répondu au micro de Radio Vatican : « Oui, je suis conservateur... de l'avenir ! disait mon prédecesseur à ce propos. Une vérité nous est donnée, que nous vivons nous-mêmes si mal, mais dont nous sommes sûrs qu'elle est source de bonheur pour nous et pour les autres. »
sansiro_510.jpg« Dans nos sociétés en pleine mutation, la famille est fragilisée. reprend Léon. En Afrique, nous passons d’une société rurale traditionnelle à une société citadine, ouverte à la mondialisation. Nos jeunes sont perturbés et cherchent leur place. En Occcident, le modèle “père, mère, enfant” fait beaucoup trop reposer sur la mère, et la famille traditionnelle est particulièrement attaquée. Certains de vos penseurs ne la considèrent plus comme légitime. » Selon lui, la crise va favoriser l'émergence de nouveaux modèles : « Nous n’avons pas une vision passéiste de la famille. Sans doute y a-t-il un nouveau modèle à inventer, moins large que celui de l'Afrique, moins restreint que celui de l'occident. Elle pourrait être ouverte à la parentèle -aux grands-parents, aux cousins...- chacun restant à sa place. »

De la créativité face à la crise
La crise, le Pape en a beaucoup parlé. À plusieurs reprises, il a appelé les familles à œuvrer pour une société plus juste, pointant « les théories économiques modernes, [où] prédomine souvent une conception utilitariste du travail, de la production et du marché ». « Nous sommes à la recherche d’une fraternité qui, au milieu des souffrances, soutient l’autre et ainsi aide à aller de l’avant », a-t-il déclaré dans l'un de ses huit discours, en évoquant notamment le séisme de la région d'Emilie, dans le nord-est. Lui-même avait autorisé 20 gardes suisses volontaires à se rendre sur place afin d'offrir une aide d'urgence aux 250 blessés et aux 14 000 personnes privées de toit, et a attribué la collecte de 500 000 € réalisée au cours de la Rencontre aux diocèses frappés.
Plus largement, il a invité les familles à une généreuse solidarité à l’égard des familles victimes de la crise économique. Ému par le témoignage d'une famille grecque sur la difficulté à préserver la dignité de la personne dans un contexte de récession, lors de la veillée, samedi, qui a rassemblé 350 000 personnes, Benoît XVI a appelé à une « créativité pour trouver des solutions »,suggérant la mise en place d'un « réseau de jumelages » permettant à des familles de pays riches de parrainer individuellement des familles de pays pauvres. Il a aussi participé au déjeuner du 3 juin que la Caritas Ambrosiana a offert à une centaine de familles démunies. « Nous devons être cohérents : pas seulement dire que nous sommes chrétiens, mais en vivre, concluent les Equatoriens Quiyo et Marcella. C'est-à-dire prier, être fidèles aux sacrements, pratiquer la solidarité avec nos proches et avec ceux qui sont dans le besoin. »

Prochaine Rencontre : en 2015 aux États-Unis, à Philadelphie !
 
   
 
KTO vous propose de revivre les moments importants de cette rencontre, à commencer par la prière, le témoignage des familles, les propos du Pape mais aussi le travail théologique et pastoral du congrès. Un condensé de repères en 52 minutes pour mettre à jour sa réflexion personnelle et se nourrir de l'enseignement de l'Église.
 
 
 
Vidéo de la chaîne "KTOTV",
publiée le 8 juin 2012
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