Catholiques, pratiquants et fiers de l'être

03-26_201303260987.jpgLe quotidien rend parfois la vie bien terre à terre. Alors pour les familles chrétiennes, l'arrivée de la semaine pascale permet de se recentrer sur ce qu'elle juge essentiel : la foi.

 

Dans la famille Euverte, il y a Bruno, le papa, kiné de profession ; Claire, la maman, enseignante dans l'Éducation nationale ; Hugo, 10 ans, le plus grand ; Charlotte, 8 ans, la moyenne ; Capucine, 5 ans et demi, la deuxième moyenne ; Louise, 2 ans, la plus petite. Et tous, à part peut-être Louise, sont incollables sur Pâques, le temps religieux le plus important de l'année pour les catholiques.

 

Catéchisme et éveil à la foi

Dans la famille Euverte, Pâques commence par la messe des Rameaux. «On a coupé nos buis pour les faire bénir à la messe des Rameaux». Une cérémonie à laquelle la famille n'assistera pas dans son intégralité car beaucoup trop longue pour les enfants.

Hugo et Charlotte suivent la catéchèse à Agen. Leur lieu de résidence, Saint-Hilaire-de-Lusignan, fait partie de la paroisse Sainte-Foy. Le «catech», c'est un mercredi matin sur deux. Pendant ce temps, Capucine va à l'éveil musical et certains dimanches lors de la messe, elle est à l'éveil à la foi, pour les 3-7ans. Des ateliers que Charlotte suit également, histoire de grossir les rangs. Parce que la religion ne fait plus tellement d'adeptes chez les plus jeunes. «Nous ne sommes pas très nombreux à être autant assidus, surtout à la campagne». La famille assiste à la messe toutes les semaines, dans les églises de la paroisse où elle est proposée, Saint-Cirq, Saint-Hilaire, Colayrac… «L'hiver, les petites églises comme celle de Cardonnet ne sont pas chauffées. Elles n'accueillent donc pas de messe». Il y a aussi les messes en famille : «Il y en a six par an sur Agen et elles durent toute la matinée, avec des ateliers pour les enfants, pour les parents aussi. La moitié de l'assistance a moins de 15 ans».

 

Trouver et choisir sa place

Lors de ces réunions, Bruno, Claire et leurs enfants se sentent un peu moins seuls.

Ils auraient presque parfois l'impression de passer pour des extraterrestres. Hugo s'en trouve même un peu affecté. «Surtout à l'école, les copains se moquent, ils ne comprennent pas la religion, ils disent que c'est démodé. Moi, j'accepte tout à fait qu'ils ne croient pas, alors ils devraient m'accepter comme ça». 10 ans: l'adolescence ne va pas tarder à pointer le bout du nez.

Bruno commente : «Nous ne les obligerons pas. Nous avons choisi de leur donner l'enseignement religieux dès l'enfance. Ils pourront faire librement leur choix en toute connaissance de cause».

La foi est une évidence pour Bruno et Claire, élevés tous les deux dans des familles très croyantes. «C'est une chance que nous avons d'avoir la foi», explique Bruno. «Nous n'avons pas été toujours aussi pratiquants, ajoute Claire. Les événements de la vie… mais maintenant, c'est devenu essentiel. Cela donne un sens à notre vie. Nous arrivons à voir le bien, à ne pas nous focaliser sur le mal».

Pour la messe du Jeudi saint, Bruno donnera quelques lectures sacrées, Hugo endossera le rôle d'enfant de chœur. «Le prêtre va nous laver les pieds», présente Charlotte, «comme Jésus pour montrer que, même roi, on peut se mettre au service des pauvres». Le nouveau pape François a évidemment séduit la famille Euverte. 

 

Une famille comme les autres

«Vendredi saint, nous n'allons pas jeûner, mais manger léger. Je ne suis pas pour interdire les sucreries, mais j'incite plutôt à les partager. Les efforts que nous demandons aux enfants pendant le Carême tournent autour du comportement, ne plus se disputer par exemple ! Car n'allez pas croire, nous crions sur nos enfants qui chahutent trop !».

Aucun signe extérieur ne permet de déceler une aussi forte croyance dans la famille Euverte. Dans leur jolie maison qui domine la vallée, il leur arrive d'allumer une bougie et de se recueillir tous pour une prière collective «avec le merci, pardon, s'il te plaît». Dans leur quotidien, Bruno et Claire essaient d'être agréables, serviables, mais ne prêchent pas «la bonne parole».

Pour Pâques, ils tenteront de retrouver la lumière, comme tous les autres chrétiens. Au fait, Hugo précise que Pâques, «c'est la Résurrection du Christ qui a vaincu la mort, ça doit être joyeux». Lundi de Pâques, la famille festoiera, avec de l'agneau et des chocolats. Et vous ?

 

Article extrait du journal "La Dépêche du Midi" 

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