L'amitié au cœur de la 33ème Marche des Rameaux

Samedi 24 mars, pour débuter la semaine sainte, la 33^e Marche des Rameaux a pris son départ à Damazan, accueillie par la Paroisse Sainte Croix des Confluents.

            L'Evêque d'Agen Mgr Hubert Herbreteau, accompagné du Père Jean-Pierre Teudjou, curé de la paroisse, du Père Dominique Raffray, d'Isabelle Fanton, Nicolas Barbier, Dina Iachi et Fernando Marques, animateurs des équipes pastorales, ont été reçus à la mairie par le Conseiller Municipal Michel Séréna. Mgr Herbreteau a présenté le déroulement de la journée à l'élu et chaleureusement remercié la Municipalité pour l'accueil qui leur a été réservé. La préparation d'une telle journée a représenté un travail en amont colossal pour l'équipe organisatrice. Plus de 250 jeunes venus de tout le Diocèse se sont rassemblés sur la place Armand Fallières pour leur inscription, avant le lancement de la journée en l'Église Notre Dame de Damazan par Mgr Herbreteau: " la Marche des Rameaux de cette année a pour thème l'amitié. Pour chacun de vous, l'amitié est un sentiment important qui apporte beaucoup de bonheur, surtout lorsque l'on traverse des difficultés, des épreuves ou des doutes. Elle rend créatif, elle suppose des relations de gratuité, de générosité et de joie communicative". Après un pique-nique très convivial, les jeunes marcheurs, encadrés d'une cinquantaine de bénévoles, ont été dirigés vers Lompian en empruntant la voie verte qui longe le canal avec un temps de réflexion sur le thème du jour.

            L'Église Saint Jean de Lompian fut le lieu de ressourcement spirituel d'Adèle de Batz de Trenquelléon, qui sera béatifiée le 10 juin prochain. Un goûter les attendait ensuite à Vignes. Puis, tous ont rejoint Puch d'Agenais pour l'adoration du Très Saint Sacrement. Un barbecue géant offert par la Paroisse a ensuite réuni l'ensemble des participants de cette 33e marche lors de la veillée. La messe des Rameaux suivie d'une dégustation de chocolat chaud a clôturé cette journée qui, outre les moments de prières et de célébrations, a aussi été pour tous un temps de fête, de jeux, de rencontres et d'échanges.

Martine MICHELOT 

En arrivant devant la place de Damazan à 11h pour la marche des rameaux, je suis effarée par la fourmilière humaine qui l’occupe. Des sourires, des jeunes et des prêtres en basket, des fanions : le ton de la journée est lancé.

Je rassure mon fils Amaury de 9 ans, futur communiant et servant d’autel, encore plus intimidé que moi car il ne connait pas grand monde. Devant m’occuper d’un groupe pour la journée, je souhaite que nous ne soyons pas dans le même afin qu’il profite réellement de son Jésus. J’aperçois Emmanuelle derrière le stand vert, me dirige vite vers elle pour inscrire Amaury qui sera pris sous l’aile de notre bon père Cousin et je cours vers les couleurs de mon stand : le rose.

Je rencontre Véra qui, sans me connaître, me fait déjà confiance et m’explique mon rôle avec Christiane. J’enregistre donc les arrivants tandis que Sylvain leur remet les livrets et Cosmin, leur donne un bracelet rose. Un jeune attire mon attention, il s’agit de Jérémy, 25 ans, chef de scout de Nérac. Aucun de ses compagnons n’a pu se libérer mais lui, n’aurait manqué cette marche pour rien au monde alors qu’il ne connait personne ici. Il emplit mon cœur de joie et de gratitude. Tout comme cette maman et ses 3 jeunes enfants. Tout le monde est heureux d’être là. Seigneur : tu es si grand !

Après les mots de nos prêtres et de Monseigneur, nous déjeunons sur la place. La joie s’est répandue comme une trainée de poudre : elle est devenue contagieuse.

Le premier départ, celui de mon groupe, va être lancé. Le temps de mes dernières recommandations inquiètes de maman et me voici le long du chemin du canal du Midi à veiller sur la sécurité de nos jeunes et leurs accompagnants. Le père Teudjou marche avec moi et je m’estime très chanceuse des échanges à venir, tout en ayant une pensée pour mon petit timide du groupe vert.

Nous marchons vers et dans la joie, l’amitié et l’amour du Christ sur les pas d’Adèle, notre bonheur palpable ne passant pas inaperçu dans de si petits villages.

Le premier arrêt et échange à Lompian nous a tous laissé rêveurs…. Adèle, nous sommes là !

Le second arrêt se fait en l’église de Vignes où plusieurs volontaires s’activent déjà pour préparer le goûter que de nombreux paroissiens ont fourni. Un temps de méditation est lancé et chaque accompagnant fait des petits groupes avec ses jeunes. En utilisant leurs livrets, ils s’interrogent sur leur relation avec le Christ.

Sylvain, Cosmin et moi accueillons le second groupe et les invitons à réaliser des groupes de réflexion. Se trouvent parmi eux des jeunes en situation d’handicap venus d’après Agen. Leurs sourires réchaufferaient n’importe quel cœur de glace, surtout Mathieu ; un sacré musicien ! D’un coup, un boulet de canon fonce sur moi : c’est Amaury qui vient d’arriver et me serre dans ses bras : « Maman ! Je me suis fait un copain ! ». Je ne peux m’empêcher de remercier le Seigneur intérieurement et de me sentir soulagée.

En passant au milieu des groupes, j’entends des questionnements vraiment pertinents m’emmenant à réfléchir seule. Beaucoup d’accompagnateurs viendront me féliciter pour le succès de l’encadrement et j’y réponds systématiquement de la même manière : il est vrai que c’est facile de venir me voir car je marche avec eux. Mais le plus gros du travail vient des organisateurs qui travaillent sans relâche, dans l’ombre, afin que tout soit prêt où que l’on aille et arrive.

Ainsi, nous sommes désormais au complets, prêts à affronter les 4 derniers kilomètres tous ensembles. Quelques 300 personnes au total : notre marche s’étire sur la route comme l’amour de Dieu sur les Hommes. Curieusement, personne ne semble fatigué, même au bout de ces 9 kilomètres. Les plus jeunes- dont Amaury- courent devant et reviennent nous trouver !

Arrivés à Puch, nous nous installons de façon à écouter des témoignages. Pour ma part, j’écoute avec le regard d’un enfant la si belle amitié d’un diacre avec le Christ. Nous entrons par la suite dans un temps d’adoration incroyablement beau et riche. Agenouillée au fond de l’Eglise à même la pierre, je me nourris de tout cet amour qui se dégage.

Notre bonne humeur ne ternit pas et le repas est servi. Plein de volontaires ont préparé la salle des fêtes, fait cuire le repas et ont déjà servi les assiettes. Tout le monde est agréablement surpris et discute avec ses voisins de tablée. Ainsi, j’échange avec Didier, venu marcher avec ses 2 enfants, sur nos rôles de parents dans la foi de nos enfants.

Puis, vient le signal : les tables et chaises sont rangées, nos sœurs marianistes accompagnées d’Emmanuelle et Noëlle-Anne montent sur scène : place au flashmob « Que ma bouche chante ta louange ! » toute la salle danse, chante et rit.

Vient l’heure de la messe et de la bénédiction des rameaux. Nous nous amoncelons autours de notre Monseigneur l’Evêque avec nos branches et rentrons l’église en chantant. Un messe merveilleusement belle et gaie que Chantal prend un immense plaisir à guider dans les chants. Nous sommes tellement heureux que cette célébration se termine sous nos applaudissements respectifs : l’église de Puch raisonne de notre joie.

Cette grande journée se termine autours d’un chocolat chaud très apprécié. Nous saluons nos nouveaux amis et rangeons la salle des fêtes, bienheureux et impressionnés de la réussite de la journée.

En rentrant, je couche ma tête blonde, qui s’est endormie en tenant son bracelet vert. Je me remémore cette journée et songe, comme dit le prêtre pendant la messe, qu’il est vraiment juste et bon de louer et rendre grâce au Seigneur.

A travers cette journée d’amitié avec le Christ, nous nous sommes rapprochés de lui, des autres mais aussi, un peu plus de nous-mêmes. Je réalise la véritable chance que j’ai d’appartenir à cette famille et me couche en priant pour toutes ces nouvelles rencontres mais surtout, pour les organisateurs qui m’ont permis de les aider et m’ont fait confiance dans cette incroyable aventure.

Sabrina COGO

Petite réflexion : marche des rameaux 2018

Parce qu’il y a eu un bel élan paroissial malgré les réticences à la demande de la pastorale diocésaine, les difficultés diverses, les contretemps, le stress ...l’ensemble des paroissiens, à des degrés divers et selon leur possibilité ont répondu présent, grâce à l’art de Yannick pour organiser, coordonner avec humour et diplomatie l’ensemble des tâches à accomplir :

…le chemin à définir, les moultes contacts avec les mairies, les autorisations à demander, la signalétique à faire et à poser, les Kakémonos immenses à composer, à faire,  poser puis déplacer, les bouées sur le canal à accrocher, les chaises et tables à installer, les églises et salle des fêtes à nettoyer, les gâteaux à demander, fabriquer,  et récolter, le repas du soir à composer, le casse-croûte des prêtres et du père évêque pour samedi midi (et les premières fraises offertes!)les fournitures à acheter en comparant prix, qualité et durabilité, les thermos pour le chocolat chaud à emprunter, les tables à rendre accueillantes pour le dîner, les 900 saucisses à faire griller, les panneaux drapeaux, fanions, foulards, rubans à couper et accrocher, les livrets à composer, les signets à mettre dans 300  Prions en église avec les versets bibliques sur l’amitié à trouver, la flashmob à répéter et faire répéter, la sono et le vidéoprojecteur à connecter, le micro à ajuster, les voitures de tête à constituer, les rameaux à couper ,les chauffeurs pour le retour, la trame et questionnaire à réfléchir et articuler pour les moments de réflexion des jeunes, la messe à préparer, les chants à trouver les joueurs d’un instrument à dénicher et à faire répéter  ensemble toute l’après-midi pour nous composer  un vrai chœur  à nous enchanter …

La paroisse doit remercier chacun, ceux que l’on voit et ceux qui sont restés dans l’ombre, ceux qui nous ont soutenu moralement et spirituellement .Puisse les jeunes, après  cette marche des rameaux, être plus forts dans leur foi, leur espérance et leur charité...

Avec nos sensibilités diverses, nous nous sommes retrouvés avec cet objectif, autour d’un événement à préparer et mener au mieux dans la joie  car Celui qui nous unit et plus fort que ce qui nous sépare.

Emmanuelle

Une très bonne journée, bien organisée, avec des personnes super sympas !

J'ai adoré la balade au bord du canal nous permettant de découvrir des monuments qu'on ne connaissait pas bien qu'habitant pas très loin.

A refaire avec grand plaisir !

Amélie Rigal (Catéchumène)