Infos migrants

À aiguillon, à la demande de "Solincité" (centre d'accueil et d'orientation) depuis le mois de novembre, l’équipe locale du Secours catholique intervient au moins une fois par semaine autour de l'alimentation: cuisine, diététique, hygiène en favorisant l'apprentissage de la langue française. Elle va sur le lieu d’hébergement des jeunes soudanais aux gîtes du camping près du lot à Aiguillon, un petit groupe est assidu et les échanges (franco anglais) sont bénéfiques pour tous.
D'autre part, la paroisse a invité ces jeunes demandeurs d'asile (14) à un repas partagé à la salle des fêtes d'Aiguillon, dans le cadre de la journée pastorale du migrant et du réfugié ce 15 janvier.

E. Guibert

Lors de la rencontre du Conseil Diocésain de Solidarité du 19 janvier dernier, la Pastorale des migrants nous a fait part de la situation des migrants en particulier en Lot et Garonne.

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PASTORALE DES MIGRANTS (au 19-01-2017)

Équipe Diocésaine : sans changement prévu en 2017

(5 prêtres/1 Diacre/ 3 laïcs/ 2 religieuses)

Installation en Lot-et-Garonne de demandeurs d’asile issus des bidonvilles de Calais : ce sont 47 jeunes hommes (ils ont tous entre 18 et 25 ans) Soudanais originaires du Darfour, ayant échoué à passer dans le Royaume Uni, qui ont été affectés en CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation) pour constituer une demande d’Asile sur le territoire français. La Préfecture d’Agen avait localisé 70 places disponibles-en concertation avec les Communes qui avaient accepté de rentrer dans le plan d’évacuation des bidonvilles.

Arrivée en 2016	Commune	Association *	Nombre	Cumul
26 Octobre	AIGUILLON	Solincité	14	14
26 Octobre	AGEN	Sauvegarde	11	25
24 Novembre	MAS d’AGENAIS	Solincité	5	30
24 novembre	AGEN	Sauvegarde	8	38
24 Novembre	STE BAZEILLE	Solincité	4	42
24 Novembre	LEVIGNAC de Gne	Solincité	5	47

(*) Association mandatée par la Préfecture, recevant de l’État 25€ par jour pour chaque personne prise en charge et disposant de travailleurs sociaux professionnels et de jeunes en Service Civique. Aucune participation financière n’est à la charge des Communes. La durée d’accueil théorique est de quatre mois. Lorsque la demande d’Asile est considérée comme recevable, le migrant constitue un dossier de D.A. (demandeur d’Asile). Lorsque le dossier est complet et déposé à l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) le migrant a un statut de D.A. et est éligible à une place en CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) tout le temps que sa demande est en instruction. Il y a 112 places au CADA de BON-ENCONTRE (géré par l’association Sauvegarde) et –à partir de 2017- 40 places au CADA-annexe de NERAC. À l’issue de l’instruction, il y a deux possibilités : ou bien le migrant obtient un statut de réfugié avec un titre de séjour de 10 ans ou bien il est débouté et doit quitter le territoire ou éventuellement faire un recours auprès de la CNDA (Cours Nationale du Droit d’Asile).

À l’issue des deux premiers mois, le bilan d’acclimatation semblait plutôt positif pour ces jeunes Soudanais car ils font de gros efforts pour s’instruire et apprendre le français, fraterniser avec la population, s’impliquer dans des activités sportives. Toutefois, on ne peut pas envisager de très longs séjours en milieu rural sans mobilité et surtout sans autorisation de travailler. Il faut donc espérer que les délais d’instruction des dossiers seront respectés. Cinq échecs toutefois ont été signalés : 4 des cinq jeunes accueillis à Lévignac ont été autorisés à passer Noël à Paris pour retrouver leurs camarades de migration mais ne sont jamais revenus (retour en clandestinité). L’un des cinq jeunes accueillis au Mas d’Agenais a fait de même. Le garçon resté seul à Lévignac a été transféré depuis au Mas d’Agenais.

Rappel : la guerre du DARFOUR (région Nord-Ouest du Soudan), a fait environ 300 000 morts (en majorité des civils génocidés) et 3 millions de déplacés.

Association Bienvenue

Poursuite en 2017 de l’activité d’accompagnement et de soutien des trois familles issues du théâtre de guerre irako-syrien (deux chrétiennes et une musulmane) accueillies à Agen-Montanou.

Problème des Demandeurs d’Asile issus des pays « non prioritaires »

En dehors des pays prioritaires (Syrie/Irak/Erythrée/Soudan) les demandes d’asile n’aboutissent presque plus même avec des situations périlleuses, et les OQTF tombent même avec des enfants scolarisés chez nous parfois depuis plusieurs années. Ce fut le cas par exemple pour Issa et Abdularam, deux tchadiens de 13 et 15 ans résidant à Agen avec leur mère et scolarisés en 2016 au Collège Dangla. C’est le cas pour la famille arménienne PETROSYAN installée à Marmande depuis 2013 avec deux enfants au Collège Jean Moulin. C’est aussi le cas pour la famille ukrainienne SALYM (couple avec 3 enfants et une naissance attendue dans les jours prochains) et qui va devoir quitter le CADA dès ce mois de Janvier. C’est encore le cas pour Tiana RABETSIMIALONA (malgache) et ses deux enfants (lycéens à de Baudre et Palissy) hébergés provisoirement au presbytère protestant d’Agen après leur sortie du CADA.

Journée mondiale du Migrant et du Réfugié

C’était Dimanche dernier (15 Janvier) et le thème retenu était « Mineurs Migrants Vulnérables et sans voix. Notre équipe avait diffusé dans toutes les Paroisses du Diocèse les affiches, les fiches « Prière » et le dossier d’animation (fascicule orange), sous forme papier mais également en version numérique pour être partagés et utilisés par les équipes liturgiques, les prêtres, les écoles, les équipes de KT, etc. Comme tous les ans, l’impact a été très fluctuant d’un endroit à l’autre, selon la motivation des responsables.

Claude Beltrame a créé un montage vidéo-projetable qui pourra constituer un support disponible sur plusieurs années.

SNPMPI

Le Service national de la Pastorale des Migrants et des Personnes Itinérantes change d’Évêque accompagnateur (Mgr Georges COLOMB, Évêque de LA ROCHELLE et SAINTES, remplace Mgr Renauld de DINECHIN, Évêque de SOISSONS) et de Directeur ( Le Père Carlos CAETANO, ancien aumônier national des Portugais, remplace le Père Lorenzo PRINCIPE)

L’équipe d’animation (une religieuse et 3 laïcs) reste inchangée et directement rattachée à la Conférence des Évêques de France.

C. Blaquiere